Ce roman retrace la vie d'une famille d'Istanbul sur trois générations. C'est un livre dense, avec des personnages très divers, des désillusions, la difficulté à accepter les contraintes et un pays, la Turquie, qui traverse une époque difficile (période: 1905/1970).
La première partie se situe à la fin du règne du "sultan rouge", la seconde partie -30 ans plus tard- se passe sous la république de M Kémal et dans la troisième partie -plus courte- il y a la menace de coup d'état militaire. Cette saga permet de découvrir une société bourgeoise turque, qui apprécie l'Europe et sa culture, un pouvoir autoritaire que l'on ressent plus qu'il n'est décrit, des personnages qui se cherchent et vivent entre plusieurs lieux, des relations hommes femmes parfois compliquées du fait de la culture, d'étonnantes relations entre ce milieu bourgeois et ses employés.
On sent presque toujours le besoin de réussir à mixer l'Orient et l'Occident mais aussi de parvenir à avoir une vie plus juste ; l'écriture est précise et les descriptions intéressante.